vendredi 30 août 2013

Français et Allemands : une collaboration stratégique pour la transition énergétique .



Après avoir lancé l'Office franco-allemand des énergies renouvelables en février, les ministres français et allemands de l'Ecologie et de l'Energie ont posé les premières pierres de l'édifice début juillet. Le couple franco-allemand entend ainsi prendre le leadership de la « troisième révolution industrielle ». Les industriels des deux pays eux, sont déjà à pied d'œuvre sur cette collaboration majeure pour l'avenir énergétique des deux pays.


« Par deux fois nous avons raté une révolution industrielle, celle de l’électronique, puis celle de l’Internet. Nous sommes aujourd’hui à la veille d’une révolution énergétique. Cette fois-ci, les industriels européens ont un leadership sur l’efficacité énergétique, la production, la distribution…», déclarait Peter Altmaier, ministre allemand de l’Environnement lors de la première conférence franco-allemande sur l’énergie du 2 juillet. Depuis février en effet les deux pays ont décidé de renforcer la coopération en matière de climat et d’énergies renouvelables (voir la tribune commune de Delphine Batho et Peter Altmaier du 4 mai). Une coopération qui se matérialise principalement par l’Office franco-allemand des énergies renouvelables. Composée de 6 permanents, qui officient depuis Berlin ou Paris, cette association qui prend la suite du bureau de coordination des énergies renouvelables, rassemble une centaine d’entreprises de la filière renouvelable dans les deux pays, autour desquelles gravitent des universités, collectivités ou instituts de recherche.
Un meilleur partage des connaissances
Si cette coopération est si importante c’est que « les décisions prises dans le cadre de la transition énergétique française ou allemande ont des impacts très importants sur le système énergétique de l’autre pays, notamment au regard des échanges d’électricité à travers les connexions transnationales », justifie ainsi l’office dans sa feuille de route publiée en marge de la conférence du 2 juillet, lors de la première réunion du Comité de pilotage.
L’office doit ainsi encourager la mise en place de politiques et de règlements communs aux deux pays mais aussi de projets industriels, principalement par la mise en commun des connaissances et des compétences. Pour ce faire « 4 axes prioritaires ont été actés par la feuille de route, détaille Mélanie Persem, la directrice de l’office. D’abord le renforcement de la concertation au niveau politique et règlementaire. Ensuite, le rapprochement des entreprises sur des thématiques transversales comme le stockage de l’énergie, le développement des réseaux ou le marché de l’électricité, mais aussi sur des énergies spécifique comme l’éolien offshore ou la biomasse. Troisièmement, nous voulons impliquer les collectivités locales : les deux pays ont plus de 2 000 partenariats locaux, essentiellement sur la culture et l’éducation… ils vont désormais s’ouvrir à l’énergie. Enfin, nous voulons inciter la mise en place d’un réseau de recherche entre les universités, les instituts et les entreprises pour favoriser la compétitivité du secteur. »
Tout cela constitue « une bonne base de départ », selon Jan Horst Keppler, professeur en sciences économiques à Paris Dauphine et spécialiste de l’énergie. « D’autant plus que l’on a commencé à parler des sujets qui fâchent comme un marché de capacité électrique européen ou la gestion de la variable de l’intermittence des énergies renouvelables », souligne-t-il.
L’alliance entre les deux pays peut paraître surprenante si on s’arrête au bouquet électrique, notamment concernant la place accordée au nucléaire : quand l’Allemagne a décidé de s’en passer totalement à horizon 2022 (contre 22,5% de son mix électrique en 2010), en France l’atome devrait fournir encore 50% du bouquet en 2025 (contre 75% en 2011). Côté énergies renouvelables, les deux pays regardent dans la même direction mais le cap n’est pas le même. Si sur le papier, les objectifs européens donnent l’avantage à la France avec 23% de consommation électrique produite à partir d’Enr d’ici 2020 (contre 18% pour l’Allemagne), dans les faits, la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité allemande devrait atteindre 38,6% en Allemagne et même 47% selon la Fédération allemande des énergies renouvelables contre 27 % au mieux en France…
Vue de France, l’Allemagne paraît toujours l’exemple à suivre en matière d’énergies renouvelables. « Au début du rapprochement, il y a avait une certaine crainte au niveau français que les entreprises allemandes viennent prendre des parts de marché en France. En réalité le savoir-faire allemand a permis au marché français de se développer et vice-versa, assure Mélanie Persem. Les Allemands ont aussi à apprendre des Français dans certains domaines comme le stockage, le développement des réseaux ou le mécanisme de capacité… »
Le secteur privé déjà à pied d'oeuvre
Surtout, la coopération est déjà une réalité dans le secteur de l’énergie. Air liquide, Siemens, Alstom… tous ces géants de l’énergie ont déjà des projets binationaux, même si la création de consortiums n’est pas forcément à l’ordre du jour. Les marchés franco-allemands comptent ainsi pour 30% du chiffre d’affaires d’Air liquide qui mise notamment sur l’alimentation des véhicules à l’hydrogène liquide issu des  Enr. Alstom contribue également au raccordement de 10% des éoliennes off-shore en Allemagne…« Les énergies renouvelables deviennent une affaire de grands et nous en sommes très heureux. L’avenir dans les Enr c’est l’industrie », déclarait de son côté Hans-Dieter Kettwig, le directeur général d’Enercon lors de la conférence du 2 juillet. C’est d’ailleurs le secteur privé qui devrait financer à 65%  l’office franco –allemand.
« Le secteur privé ne connaît aucun a priori concernant la collaboration entre les deux pays : le souci est que faute d’indications claires au niveau politique avec un cadre stable et le plus harmonisé possible, le secteur privé n’est pas là où l’on a besoin de lui et les investissements sont lourds », estime Jan Horst Keppler. De fait, le ministre allemand a appelé à créer un système cadre commun pour le développement des énergies renouvelables et la  combinaison des mécanismes de marché. « Ensuite nous pourrons nous concentrer sur le défi technique du stockage et de l’efficacité », prévient-il. Mais il faudra aussi faire avec le calendrier politique : côté allemand, la réforme de la législation sur les énergies renouvelables devra attendre le renouvellement du Bundestag (chambre des députés) fin septembre. Côté français, il faudra au nouveau ministre de l’Environnement, Philippe Martin, remettre sur pied la bonne entente qui s’était instaurée entre Delphine Batho avec Peter Altmaier.

jeudi 29 août 2013

L'énergie miracle .



Lundi, 29 militants de Greenpeace ont pénétré illégalement sur le site d'une centrale atomique française pour dénoncer la lenteur du gouvernement à délaisser l'énergie nucléaire. «Hollande catastrophe», pouvait-on lire sur une des banderoles tendues par le groupe. Cet incident illustre un paradoxe caractérisant le mouvement écologiste: aucune source d'énergie importante ne trouve grâce à ses yeux. Les seules sources jugées acceptables sont ou bien incapables de fournir en tout temps une énergie fiable (éolien, solaire) ou bien sont au stade expérimental (biomasse).
Le nucléaire produit 75% de l'énergie consommée en France. Grâce à ce choix fait dans les années 1970 par les autorités françaises, la République jouit d'un des meilleurs dossiers du monde industrialisé en ce qui a trait aux émissions de gaz à effet de serre.
En France, les écologistes ne peuvent pas dénoncer l'exploitation du pétrole. Ils ont obtenu un moratoire sur l'exploration et l'exploitation des gisements de gaz de schiste. Ils concentrent donc leurs campagnes sur le nucléaire.
À l'occasion du débat national sur l'énergie lancé par le président, François Hollande, les verts proposent que le pays «sorte du nucléaire». Les 58 centrales seraient fermées d'ici 20 ans et remplacées par de l'éolien, du solaire et de la biomasse. Les écologistes français citent en exemple l'«Energiewende» (transition énergétique) décidée par l'Allemagne.
Or, ce qui se passe au pays d'Angela Merkel démontre plutôt combien une telle transformation est difficile et onéreuse. Au lendemain de la catastrophe de Fukushima, Berlin a décidé de fermer ses 17 centrales nucléaires d'ici 2022. L'État a investi des sommes colossales dans le développement d'énergies renouvelables, en particulier l'éolien off-shore. Cependant, les obstacles se multiplient. Les projets de parcs éoliens connaissent d'importants retards et dépassements de coûts. La facture d'électricité des Allemands, déjà une des plus élevées au monde, continuera de grimper. Pour remplacer l'énergie produite par les huit premières centrales nucléaires fermées en 2011, le pays s'est tourné vers... le charbon. Les émissions de GES de l'Allemagne ont d'ailleurs augmenté l'an dernier. 
Et les faiblesses des différentes filières d'énergie renouvelable apparaissent. Par exemple, augmenter sensiblement la production d'énergie par biomasse exige qu'on crée une agriculture énergétique. Quel sera l'impact économique et écologique d'une telle agriculture? Et les conséquences pour l'utilisation du territoire?
Par sa vigilance, le mouvement écologiste joue un rôle essentiel dans l'évolution de la planète vers un modèle de développement plus durable. Cependant, en laissant croire qu'existent des sources d'énergie miracles, à la fois abordables, fiables et sans impact sur l'environnement, le mouvement se trompe et mine sa propre crédibilité
.

mercredi 28 août 2013

Énergies renouvelables : une réussite française.



D’après les données pour la directive Énergies renouvelables, la France se positionne parmi les premiers producteurs européens d’énergies renouvelables. Les Français sont très favorables aux énergies renouvelables, et l’on constate que leur utilisation progresse chez les particuliers. Que ce soit par l’utilisation de pompes à chaleur, d’éoliennes, de panneaux photovoltaïques ou encore decandélabres solaires, les Français font de plus en plus le choix d’une énergie propre et plus respectueuse de l’environnement. Les fabricants et fournisseurs de panneaux photovoltaïques ont su répondre aux attentes des Français en développant de nombreux produits et en investissant en masse dans le développement de leur filière. L’État a également compris l’engouement des Français pour les énergies renouvelables et notamment l’énergie photovoltaïque, en accordant aux acteurs de la filière photovoltaïque 1000 mégawatts de projets solaires en 2013.


La France est également en très bonne position en ce qui concerne les énergies marines renouvelables. D’après un rapport sur les futurs développements de ces énergies, la France est très bien située par rapport à ses concurrents mondiaux.
On constate également que l’énergie éolienne progresse sur tout le territoire français, que ce soit sur terre ou en mer. La France se classe d’ailleurs en deuxième position en matière de gisement éolien, derrière la Grande-Bretagne. Cette source d’énergie a d’ailleurs produit 2,2 % de l’électricité en France en 2011. Le Grenelle de l’Environnement a fixé un objectif de 20 % d’ici à 2020.
Et le développement des énergies renouvelables se ressent dans toutes les filières. Biocarburants, énergie hydraulique, géothermie... Toutes les solutions permettant de limiter l’usage des énergies fossiles sont actuellement à l’étude en France. En effet, le prix du gaz et de l’électricité ne cesse d’augmenter, les réserves de pétrole s’épuisent, tout est donc fait pour essayer de pérenniser des sources d’énergies viables et durables.

mardi 27 août 2013

Les Seychelles se lancent dans l'énergie renouvelable .


AFP - Sur deux îlots entourés d'eau turquoise, huit éoliennes battent le vent devant le port de Victoria, capitale des Seychelles. Le très touristique archipel, quasi-exclusivement dépendant de l'énergie fossile importée, se lance dans le renouvelable.
Le tout nouveau champ éolien, inauguré mi-juin et financé par le Fonds d'Abou Dhabi pour le développement, a une capacité totale de 6 mégawatts et doit alimenter un peu plus de 2.000 foyers à Mahé, la principe île des Seychelles où vivent 70.000 habitants, soit 90% de la population de l'archipel.
Ces turbines sont la première réalisation concrète d'un programme qui vise à couvrir, d'ici à 2030, au moins 15% des besoins énergétiques des Seychelles grâce aux énergies renouvelables.
"La décision de produire de l'électricité en utilisant l'énergie renouvelable a été prise en 2008, après que le prix du pétrole a atteint des sommets et afin de garantir la sécurité énergétique du pays," explique Tony Imaduwa, directeur général par intérim de la Commission de l'Energie des Seychelles.
Aujourd'hui, "les Seychelles sont dépendantes à 95% du pétrole importé" notaient début juin dans un communiqué commun la Commission de l'Océan Indien (COI) et la Commission européenne. Les Européens annonçaient alors un financement de 15 millions d'euros pour des projets d'énergie renouvelable dans la région: aux Seychelles, mais aussi à Maurice, aux Comores et à Madagascar.
"Les pays de la COI sont tous fortement vulnérables aux conséquences de l'envolée du prix du pétrole," soulignaient encore les deux institutions. "Or la région dispose d'un vaste potentiel d'énergies renouvelables (hydraulique, solaire, éolienne, géothermique...) insuffisamment exploité."
Depuis que les Seychelles ont décidé leur tournant énergétique, elles ont revu leur législation pour faire sauter le monopole de production d'électricité jusque là détenu par la compagnie d'Etat PUC (Public utilities corporation).


"Maintenant, les entreprises qui produisent de l'énergie renouvelables peuvent aussi vendre de l'électricité," poursuit Tony Imaduwa.
La Digue bientôt éclairée au solaire ?
Le chemin vers une production consistante d'énergie renouvelable est cependant encore long pour l'archipel, qui vit essentiellement du tourisme.
"Actuellement, les Seychelles n'ont pas les moyens financiers de se lancer (par elles-mêmes) dans l'énergie renouvelable, car les équipements sont encore beaucoup trop chers," commente Wills Agricole, secrétaire général du département seychellois de l'Environnement.
"Mais grâce à l'aide de plusieurs pays, nous sommes actuellement en train de mener plusieurs projets qui devraient nous permettre de réduire la consommation d'énergie fossile," poursuit-il.
Mascareignes Seychelles, filiale d'une entreprise française basée sur l'île de la Réunion, un peu plus au sud dans l'Océan Indien, a remporté un appel d'offre pour produire de l'énergie par l'incinération de déchets.
M. Agricole reconnaît que le projet, s'il se concrétise, mettra plusieurs années à voir le jour, car de nombreux détails techniques doivent encore être réglés.
Mais, poursuit-il, un autre important projet est aussi dans les tuyaux: installer des panneaux solaires sur les habitations de la Digue, la troisième île le plus peuplée des Seychelles et l'une des plus prisées des touristes.
"Nous venons de commencer un projet pilote avec une entreprise sud-coréenne, KC Cottrell, pour que cette île soit entièrement autonome d'ici à 2020" en électricité, indique M. Agricole. "Ce projet consistera à mettre sur presque toutes les maisons un système photovoltaïque... Les véhicules à essence seront même remplacés par des voitures électriques."
D'ici à septembre, La Digue, aujourd'hui encore alimentée en électricité grâce à un générateur située sur l'île voisine de Praslin, devrait déjà faire marcher tous ses éclairages publics au solaire, renchérit Nicolas Hoareau, responsable des projets de l'Agence seychelloise des transports.
"Une entreprise chinoise, ZET Corporation, vient de faire une donation de 200 poteaux électriques" équipés de panneaux solaires, explique-t-il.
Pour Andrew Grieser Johns, coordinateur des programmes du Fonds des Nations unies pour le développement (PNUD) aux Seychelles, l'objectif de 15% d'énergie renouvelable d'ici à 2030 "est tout à fait possible à atteindre".
Les Seychelles espèrent elles déjà le dépasser.
"Ce chiffre sera certainement revu à la hausse, voire même doublé, car de nombreuses entreprises étrangères souhaitent investir dans ce domaine," prédit M. Agricole.


lundi 26 août 2013

30 ans après, la centrale solaire Thémis va pouvoir décoller.


Le four solaire d'Odeillo et la centrale Thémis, construits dans la région de la Cerdagne, sont mal aimés par l'Etat depuis leur création. Ces sites impressionnants, qui cherchent désormais leur utilité économique, viennent de recevoir 3,47 millions d'euros de fonds européens pour développer des solutions solaires innovantes, dans le cadre de la compétition internationale.


L'invention de l'énergie solaire de demain, développée autour de Font-Romeu, pourra avancer fortement grâce à un soutien de 3,47 millions d'euros issu des Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). L'attribution de ce financement, rendue public le 17 juillet, concerne une plateforme nationale de Recherche et Développement (R&D) en énergie solaire concentrée, dont la dotation globale, de 7,3 millions d'euros, comporte 200.000 euros fournis par l'Etat, le reste provenant de la Région Languedoc-Roussillon. Ce projet englobe le four solaire d’Odeillo et la tour Thémis, binôme mobilisant les scientifiques du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), appelé à devenir "France Solaire Concentration". La Cerdagne accueillera ainsi un prototype ultra-moderne de "Concentrating Solar Power Plant", réseau de miroirs récupérant ou stockant sous forme électrique l'énergie produite, grâce à une turbine ou un alternateur. 

Des panneaux solaires deux fois plus puissants
Le pari sur le solaire en Cerdagne fait suite à l'incertaine utilité du four solaire d'Odeillo et de la centrale Thémis, première du genre dans le monde, lors de son inauguration en 1981, mais fermée dès 1986 par un Etat préférant le nucléaire. Suite à un parcours chaotique, cette centrale évolue depuis le rachat de son sol par le Conseil général des Pyrénées-Orientales, en 2004. Devenue centre de R&D en 2008, elle est pilotée par l'association Thémis Solaire Innovation, qui lie le Conseil général, la Région et le pôle de compétitivité Derbi. Thémis, qui s'annonce en futur leader mondial de l'énergie solaire concentrée, devra inventer des procédés stables, permettant de doubler le rendement des panneaux photovoltaïques classiques. Le financement européen épaule la recherche, en tandem avec les industriels, afin de fournir une technologie de pointe à des entreprises innovantes, dans une compétitivité mondiale où la France, pionnière il y a 30 ans, n'est plus seule. Aux avant-gardes de cette tendance, la société française Soitec, notamment implantée aux Etats-Unis et au Japon, prépare en Cerdagne une zone expérimentale unique en Europe, où des panneaux solaires suivront le mouvement du soleil. Cette unité, qui devra pouvoir être reproduite ailleurs, démontrera la capacité d'un site universitaire à rejoindre l'économie réelle.

vendredi 23 août 2013

À Strasbourg, la première tour qui produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme.


Le batîment de 50 mètres de hauteur doit abriter près de 66 logements.

La France va bientôt se distinguer en matière d'habitat responsable. La municipalité de Strasbourg est sur le point de s'équiper de la première tour d'habitation à énergie positive. Le bâtiment, censé voir le jour dans l'éco-quartier Danube d'ici 2015, va produire plus d'énergie qu'il n'en consomme.
Haute de 50 mètres (16 étages) et pouvant abriter 66 logements, la tour doit produire près de 100 kilowattheures (kWh) d'électricité par an, et n'en consommer que 97 kWh environ. Une première pour un projet d'habitat de cette envergure.

Pour aboutir à une telle prouesse, la société française Elithis, qui pilote le projet, mise sur les 800 à 1000 mètres carrés de panneaux solaires photovoltaïques répartis sur le toit, et la forme du bâtiment: un polygone irrégulier qui limite les surfaces exposées au nord et capte la chaleur naturelle du soleil au sud. Du verre polarisant modulera la température en fonction des besoins et des saisons.
Les bâtiments à énergie positive sont déjà nombreux, mais la plupart sont des immeubles de bureaux. Dans la même lignée, au Mexique, la façade d'un hôpital assainit l'air ambiant en captant et en transformant les gaz d'échappement.

jeudi 22 août 2013

Google investit dans les énergies renouvelables en Europe .


Google vient de signer son premier contrat en fourniture énergétique en Europe. L'entreprise américaine a déjà déjà financé des projets écologiques aux États-Unis et en Afrique.

Google se met au vert. L'entreprise américaine a annoncé mardi la signature d'un contrat avec l'entreprise énergétique suédoise O2. Cet accord consiste en l'achat pour dix ans de l'électricité produite par un futur champ d'éoliennes. Il s'agit du premier accord en fourniture énergétique en Europe pour Google.

24 éoliennes pour son centre de traitement de données suédois

Le champ d'éoliennes, baptisé Maevaara, sera situé en Laponie suédoise. Il sera constitué de 24 machines, pour une capacité totale de 72 mégawatts. Sa mise en service est prévue pour 2015. L'assureur allemand Allianz, qui assure le financement du projet, en deviendra alors propriétaire. L'emplacement du futur champ figure déjà sur Google Maps:

Cet investissement doit aider Google à alimenter le réseau électrique à un niveau couvrant la consommation de son centre de traitement de données finlandais, Hamina, situé à 700 kilomètres du champ d'éoliennes. Le groupe n'a communiqué aucun détail financier autour de la transaction. «Savoir combien nous économiserons avec ce contrat dépendra de l'évolution du marché» de l'électricité, a indiqué à la presse un responsable de l'infrastructure chez Google, François Stérin.

280 millions de dollars pour l'énergie solaire

Il s'agit là d'une nouvelle étape dans la stratégie d'investissement écologique de Google, qui se revendique «entreprise neutre en carbone». Le groupe a déjà participé à une dizaine de projets d'énergie renouvelable, afin de diminuer l'impact de son activité sur l'environnement. Il a entre autres investi 280 millions de dollars dans un fonds consacré à l'énergie solaire, SolarCity. Il a aussi annoncé le financement d'une centrale photovoltaïque en Afrique du Sud le mois dernier. «Nous cherchons des endroits dans le monde au delà des États-Unis et de l'Europe où nos investissements ont davantage d'impact», explique Nick Needham, chef du département de l'énergie renouvelable de Google.
lefigaro.fr

mercredi 21 août 2013

Asele : conférence sur les énergies renouvelables en septembre.



Les membres de l'Asele (Association de sauvegarde de l'environnement et du littoral), qui compte près d'une centaine d'adhérents, ont abordé, durant leur réunion d'été, des points concernant l'urbanisation : le Schéma de cohérence territoriale en ouest-Cornouaille (Scot) lequel est au point mort ; le Plan local d'urbanisme (PLU) de la commune auquel l'association entend participer de manière constructive ; le retrait de permis de construire sur le boulevard Yves-Normant, côté mer ; le jugement de la cour d'appel de Nantes (5 avril 2013) qui donne raison à l'Asele à propos de l'urbanisation du plateau de Lézongar.
Souhaits et projet
L'association souhaite poursuivre son développement pour en faire un interlocuteur de référence sur tout ce qui touche au littoral et aboutir à des solutions consensuelles. Autres voeux : un rapprochement plus fort entre l'Asele, Gama (Audierne) et Démel (Plouhinec), l'organisation d'une conférence commune allant déjà en ce sens ; le soutien aux associations qui luttent contre l'usage débridé des pesticides avec pour conséquences visibles l'anéantissement de ruches ; enfin, la vigilance au regard des attaques contre la Loi littoral que certains élus, tout en affirmant son bien fondé, souhaiteraient la voir assouplie pour finalement la vider de son sens.
Une conférence-débat se tiendra à Audierne, vendredi 27 septembre, au cinéma Le Goyen, avec pour thème les énergies renouvelables, et la participation de Jacques Barreau, Nass & Wind ; Yann Hervé de Roeck, directeur général de France énergies marines ; Alain Malvoisin, DNCS ; Armelle Huruguen, conseillère générale du Finistère, en charge du dossier énergie ; Denez L'Hostis, vice-président de Quimper-communauté.
Seront présentés les différentes techniques et les projets en cours pour la Bretagne, dont celui d'une mini-centrale à Esquibien.

mardi 20 août 2013

Fermes agri-solaires : agriculture et photovoltaïque cohabitent.


Une ferme agri-solaire, qui combine production agricole et production énergétique, a été inaugurée le 09 juillet 2013 par la Ministre de la Réforme de l’Etat, Marylise Lebranchu, à Saint-Joseph sur l’île de La Réunion. Ce type de complexe qui intègre une production énergétique à une production agricole se développe de plus en plus et semble être un compromis efficace entre le maintien de l’agriculture et le développement du photovoltaïque qui nécessite une grande emprise au sol.
Centrales solaires et fermes agricoles : incompatibles ?
Aux premières heures de la filière photovoltaïque, les producteurs d’électricité ont parfois misé surl’achat de terres agricoles pour y installer et construire leurs centrales solaires. Pour les agriculteurs, la construction de centrales solaires sur leur terrain peut en effet s’avérer être une solution lucrative qui leur garantie des revenus annuels et sécurise leur retraite.
Mais les pouvoirs publics qui délivrent les permis de construire s’interrogent sur l’impact économique (baisse de la production agricole) et environnemental (transformation des paysages) de l’installation de grandes fermes solaires sur des terres agricoles.
Une cohabitation intelligente
Alors, pour ne pas réduire la superficie des terres agricoles (sur les 55 millions d’hectares de la France métropolitaine, 10 millions d’hectares étaient des sols cultivés en 2011) et pour profiter à la fois de l’énergie solaire, les producteurs développent aujourd’hui des projets de fermes agri-solaires. Ces fermes d’un genre nouveau permettent à l’agriculteur de cultiver ses produits tout en intégrant des panneaux solaires sur ses terres.
L’entreprise Akuo Energy a mis au point dès 2007 le concept de l’«Agrinergie » qui fait cohabiter sur le même terrain panneaux solaires et cultures maraîchères.

Le groupe a récemment inauguré la ferme Agrinergie 5 implantée à Saint-Joseph sur l’île de La Réunion. Cette ferme se compose de 12 serres anticycloniques à couverture semi-photovoltaïque, c’est-à-dire que les toits sont recouverts à 50% de panneaux solaires et à 50% de tôle ondulée diffusante. La solution des serres est pratique puisqu’elle permet d’exploiter à la fois l’espace au sol et l’espace du toit.
La construction de cette ferme, en service depuis le mois d’octobre 2011, a coûté 6,7 millions d’euros et représente le 7ème projet de l’entreprise sur l’île. Cette ferme agri-solaire a une puissance installée de 1,4 MW, couvre les besoins en électricité d’environ 800 foyers et évite l’émission de 1.538,92 tonnes de CO2.
Des bénéfices pour les agriculteurs
Pour l’agriculteur, qui cultive des produits biologiques, la pose de ces panneaux solaires semble être un succès. Sa première production a déjà été commercialisée sur les marchés. L’agriculteur explique qu’il a réduit de 80% son utilisation de produits phyto-sanitaires.
Par ailleurs, la ferme agri-solaire  permet à l’agriculteur d’être autonome en eau. Les 14.200 mètres carrés de toit sur lesquels sont installés les panneaux solaires lui permettent de récupérer l’eau de pluie dont il a besoin pour irriguer ses cultures.
http://lenergeek.com/

lundi 19 août 2013

La Compagnie des Enérgies de France RECRUTE !

La Compagnie des Énergies de France, marque du Groupe Hélios Strategia, société spécialisée dans le développement de centrales photovoltaïque, recherche pour son département marketing, basé près de Nanterre Université, un(e)

Stagiaire Télévendeur(se) / Commercial(e) H/F,
Mission
  • Au sein du département marketing direct, vous serez initié à la téléprospection, la prise de rendez-vous avec un prospect. Vous apprendrez à analyser les besoins de la clientèle.
  • Dans un 2nd temps vous managerez une unité de téléprospection (formation, dimensionnement d’équipe etc…)
  • Ensuite, vous analyserez les retours des différentes campagnes (le taux de pénétration, analyse des refus etc…) de façon à réorienter les discours et optimiser les fichiers.

    Stage rémunéré avec en plus différents Challenges à remporter tous les mois comme des scooters, Ipad, etc....
Profil
De formation commerciale ou marketing
  • motivé(e)
  • excellente élocution
  • goût du challenge 
Modalités
  • Début : dès que possible 
  • Durée : 1 à 12 mois
  • Lieu : Nanterre
  • Stage rémunéré avec en plus différents Challenges à remporter tous les mois comme des scooters, Ipad, etc....
    --
Philippe DE CASTRO
Compagnie des Energies de France
Groupe HELIOS Stratégia
71, rue des Hautes Pâtures
92000 NANTERRE
philippedecastro75@gmail.com

Fixe : 0156831052 

Envoyez vos candidatures à l'adresse suivante : philippedecastro75@gmail.com





Caillavet :L'énergie solaire, une réalité sur la commune.

     Les travaux du parc solaire de la commune de Caillavet ont été initiés en 2010. Il a été construit sur une ancienne carrière de 3 hectares, en juin, et à ce jour, l’ensemble des panneaux solaires a été installé. Mathieu Le Grelle, Véronique Oulha et Christophe Thomas de la société Solairedirect ont présenté le site, à Robert Frairet le maire et à la dizaine de propriétaires privés, loueurs du terrain. Le parc solaire devrait être opérationnel début octobre. Cet investissement de 1,90 M€, a vu le jour grâce à la volonté de la municipalité et aux soutiens des services déconcentrés de l’État.

 


D’une puissance de 1,5 MW, le parc solaire produira annuellement 2 GWh, soit la consommation, hors chauffage de 1 230 habitants ! Cette production permettra d’éviter l’émission, chaque année, de 660 tonnes de CO2. Cette ligne solaire sera raccordée sur les lignes du réseau ERDF. Le tarif de rachat est de 11,08 centimes d’euros le kwh : «A ce jour, il est le plus compétitif, l’un des plus bas de France Solairedirect a été fondée en 2006, avec l’objectif de rendre l’électricité solaire accessible à tous et compétitive avec les autres énergies», précise Mathieu Le Grelle.
Une dizaine de parcs photovoltaïques dans le Gers, quel sera le suivant ? : «Il existe un gros potentiel sur le département, mais la nouvelle réglementation, fait que Caillavet sera le dernier parc, qui se raccordera sur le tarif de l’obligation d’achat. Hormis dans un cadre bien précis d’appel d’offres national» répond Mathieu Le Grelle. Robert Frairet, qui a défendu ce projet a dit avec conviction : «Les collectivités pourraient devenir à la fois producteurs associés avec les opérateurs et également distributeurs d’électricité ! Un projet en cours, sur une partie de la zone d’activités de Carget, inscrit dans la révision du PLU, que le maire de Vic, Michel Sanroma est en train de préparer. Nous voulons être un exemple de ce nouveau type de consommation, qui s’adresse aux collectivités d’une part et aux habitants. Un moyen d’alimenter les ménages d’une commune. Encouragé par cette belle réalisation, je souhaite que nous poursuivions dans une réflexion politique locale, cette énergie d’autoconsommation.»


La Dépêche du Midi